Qu'est-ce qu'un taxon ?

Un taxon est une unité taxonomique (Le Robert), en biologie un synonyme de groupe (Larousse).
Un taxon est un groupe biologique qui présente des caractéristiques communes, ce qui permet de classer à différents niveaux (classe, ordre, famille…) selon les objectifs de l’étude.
Par exemple les oiseaux, les mammifères, les insectes peuvent constituer 3 taxons. Autre exemple : pour une observation plus précise les lépidoptères (Papillons) peuvent constituer un taxon.

Ordre de grandeur des principaux taxons (macro-faune et flore)

Les oiseaux

Les oiseaux (Avifaune) constituent un compartiment très visible de la faune en milieu agricole. Certains sont présents toute l’année mais la majorité des espèces sont migratrices. Les migrateurs sont, soit juste de passage, soit viennent nicher sur place. On classe généralement les oiseaux en fonction de leur régime alimentaire : les granivores, les insectivores, et ceux qui consomment d’autres animaux. Si certains peuvent parfois causer des dégâts sur les cultures (Etourneaux, corbeaux, corneilles…), la plupart sont des auxiliaires des cultures.

Ils peuvent en effet réguler les populations de ravageurs :

  • les rongeurs comme les campagnols (faucon crécerelle, chouette effraie…)
  • les insectes comme les tordeuses de la grappe, les carpocapses, les pucerons (mésanges, fauvettes, rougequeues…).

Ils contribuent aussi à limiter la prolifération de plantes comme des chardons, des graminées, des brassicacées (chardonneret, verdier…).

 

Mésange bleue
Mésange bleue -Cyanistes caeruleus-

Mes protocoles d’observation :

  • Identifications et comptages par observations visuelles et écoutes.
  • Occupations des nids et nichoirs par observations et prise de photos/films avec caméra endoscopique. 
Jeunes Rougegorges familiers -Erithacus rubela- au nichoir

Les mammifères terrestres

Les mammifères sauvages (sanglier, chevreuil, blaireau, loup…) sont souvent connus pour leurs dégâts aux cultures ou aux animaux. Ils ont aussi une place importante dans un agroécosystème: ils régulent  des populations ou servent de proies.

La proximité des hommes confère à certains animaux (renard, chevreuil…) des mœurs nocturnes, même s’ils sont naturellement diurnes. Ils sont donc souvent discrets et laissent seulement quelques traces qui indiquent leur présence.

Blaireaux dans la nature
Blaireaux - Meles meles-

Mes protocoles d’observation :

  • Recherches de traces (coulées, empreintes, crottes, poils, griffures…)
  • Observations par pièges photographiques (photos/films).
Piège photo installé en bord de parcelle

Les chauves-souris

Les chauves-souris ou Chiroptères ont des caractéristiques fascinantes. Peu visibles avec leurs mœurs nocturnes, elles suscitent aussi des inquiétudes historiques. Ce sont les seuls mammifères à vol actif. Elles s’orientent et chassent par écholocation : elles émettent un signal et en perçoivent l’écho, comme un radar. Leur longévité est exceptionnelle par rapport à leur petite taille : plus de 10 ans, voire plusieurs décennies.
Leurs régimes alimentaires sont variés, les espèces les plus courantes se nourrissent d’insectes nocturnes.

Voler leur demande beaucoup d’énergie. Elles consomment jusqu’à 2/3 de leur poids chaque nuit, soit environ 2500 insectes !
Les dernières études basées sur la recherche de marqueurs génétiques (ADN) dans leur fèces (excréments) montrent une forte consommation de lépidoptères : tordeuses de la grappe, carpocapses, mouches de l’olive… Il est aussi mis en évidence une concordance de l’intensité de la chasse et des captures avec les pics de générations de ces ravageurs, ce qui indique une capacité à réguler leurs populations.

  • 34 espèces en France réparties en 4 grandes familles
  • 2500 insectes consommés par nuit
    2/3 du poids corporel consommé chaque nuit
  • 10 ans de longévité, parfois plusieurs décennies
  • 100 : nombre de cris maximum par seconde
  • 1 mise-bas par an avec 1 petit, parfois 2
  • 3 à 34 grammes de poids corporel

Mes protocoles d’observation :

  • Recherche de gites, évaluation de l’occupation par les fèces et caméra endoscopique.
  • Écoute et identification avec un écouteur ultra-sonique et analyse des spectrogrammes.
  • Enregistrements de séquences en mode audible par l’homme.
Enregistrement d'écoute ultra-sons

Les insectes pollinisateurs

Les insectes pollinisateurs jouent un rôle central dans la reproduction des plantes. Leur diversité et leur pérennité, la pollinisation entomophile (par les insectes) est au cœur de la biodiversité.  Avec un regard anthropocentré (centré sur l’homme) ils sont très importants pour notre alimentation. Ils participent à la reproduction de 75% des plantes cultivées. Les abeilles domestiques (1 espèce) ou sauvages (1000 espèces en France) sont des pollinisateurs très efficaces par leur anatomie et leur biologie. 

D’autres insectes pollinisent aussi en allant de fleurs en fleurs. Certains ne butinent qu’une seule espèce de plante: exemple le figuier n’est pollinisé que par une petite guêpe (Blastophaga psenes) qui vient ainsi pondre dans ses inflorescences. D’importants systèmes de productions (arboriculture, cultures sous serres) nécessitent l’apport de pollinisateurs dans leurs itinéraires techniques (mise en place de ruches, lâchers de bourdons).

 

Mélitées des centaurées -Mélitea phoebe-

Mes protocoles d’observation :

  • Insectes pollinisateurs (dont papillons de jour) : identification par transects (parcours dans des zones échantillons) et photographies.
  • Cas particulier des abeilles sauvages : pose et observations de nichoirs, taux d’occupation et identification des abeilles.
Nichoir à abeilles solitaires

Les vers de terre

Les vers de terre.

Les populations de lombrics constituent un très bon indicateur de la santé des sols. En effet, de façon schématique, elles sont liées à la présence de déchets végétaux et du taux de matière organique. Les expérimentations auxquelles j’ai participé et les observations que je réalise mettent en évidence un lien fort entre la présence de végétaux et les quantités de vers de terre. La centaine d’espèces en France se partage en trois grandes catégories morpho-écologiques : les épigés (Ceux qui restent en surface, dans la litière), les endogés qui restent dans le sol et creusent des galeries sub-horizontales et enfin les anéciques qui consomment les débris végétaux en surface et les mélangent à de la terre en profondeur. On retrouve plus fréquemment les deux dernières catégories dans les observations en parcelles agricoles.

Mes protocoles d’observation.

Je propose deux protocoles: le « Test bêche vers de terre » ou si vous souhaitez participer au programme Observatoire Agricole de la Biodiversité (OAB) le protocole à la moutarde. Les deux sont validés par la communauté scientifique.